« Quel que soit l’importance de la coopération officielle, elle reste insuffisante, c’est par l’investissement privé que nous pourrons intensifier notre partenariat, en vue d’assurer une croissance partagée », a indiqué samedi, le président sénégalais, Macky Sall à l’ouverture de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) qui se tient les 27 et 28 août, à Tunis. Il a salué la participation des secteurs privés japonais et africains à cette conférence, appelant le Japon à innover et chercher des solutions pour sortir de la coopération traditionnelle, étant donné que les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne permettent pas des échanges à fort volume. Le Président sénégalais a regretté que ce rendez-vous de la TICAD soit marqué par l’absence du Maroc, membre de l’Union africaine (UA), faute de consensus sur la question de représentation. Il a espéré que ce problème trouvera une solution durable à l’avenir pour la bonne marche de l’organisation et du partenariat. Et de rappeler que « depuis son lancement, la TICAD continue de tenir ses promesses en donnant des résultats concrets, notamment dans les domaines de l’éducation, de la formation, de l’agriculture de la santé et de l’hydraulique… Ces performances font de la TICAD, un mécanisme de partenariat de référence ».
Au sujet de la souveraineté pharmaceutique, Sall a exprimé sa volonté de développer et d’élargir davantage le partenariat dans le domaine de production de vaccin dans le continent et de médicaments et de matériel biotechnologiques. Cette question est possible vu que certains pays ont déjà amorcé le processus dans ce sens. En ces temps de crises économiques aigus, les pays africains sont encore plus fortement éprouvés par les effets combinés de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine ». » C’est pourquoi nous continuons de plaider pour les droits de tirages spéciaux, un sujet sur lequel l’Afrique et la communauté devront être mobilisés pour que ces réallocations des DTS, deviennent une réalité afin d’accompagner les efforts de relance post-covid et la guerre en Ukraine « , a-t-il relevé. Il a mis l’accent sur la nécessité de plaider pour la mise en œuvre effective de l’initiative du G20, concernant la suspension des services de la dette comme mesure d’appui aux efforts de résilience et de relance économique, soulignant que « l’Afrique souhaite une transition énergétique juste et équitable, permettant aux pays d’utiliser leurs ressources disponibles pour assurer la compétitivité économique souhaitée et l’accès universel à l’électricité ». »Autre défi qui doit être relevé au plus vite, celui de la souveraineté alimentaire, et ce, à travers le développement d’une production agricole à grande échelle ainsi que de la transformation et une meilleure conservation des produits. L’Afrique détient plus de 60 % des terres arables, d’importantes ressources hydrauliques et main-d’œuvre, d’où l’importance de promouvoir les partenariats public/privé (PPP) ». Il a rappelé par ailleurs, avoir sollicité le soutien des membres du G20 pour l’octroi d’un siège à l’UA au sein de cette instance afin d’assurer une bonne prise en charge des intérêts du continent dans la gouvernance économique et financière mondiale.